ROC BLANC (2542m)

La contrée de lacs superbes entourés de belles forêts et encerclés de montagnes - telle pourrait être la description du cadre naturel des hauteurs du Donezan. Cette petite enclave ariégeoise dont les villages gardent encore leur charmante authenticité et dont les pentes boisées revêtent des couleurs flamboyantes dès la mi-octobre, réserve des belles surprises aux amoureux des Pyrénées. 

Le Roc Blanc, avec son  joli et vaste panorama, fait partie des sommets les plus populaires du Donezan. L'itinéraire de son ascension passe par l'étang de Laurenti qui mérite à lui seul le déplacement. 

Accès : Du village de Le Pla, ou depuis la D16 entre Le Pla et Querigut, rejoindre la route forestière de Laurenti. Celle-ci n'est pas en très bon état mais demeure carrossable, à condition de ne conduire à une allure très raisonnable et d'éviter les trous. Garer le véhicule environ 7 km plus loin, en face du refuge forestier, à 1610m d'altitude. 

Dénivelé et horaires : +950 m, compter 2h45 à l'aller et 2h10 au retour.

Difficulté : aucune par temps clair et en l'absence de neige. Les névés en début de saison peuvent compliquer la partie finale de l'ascension. 

NB ! Attention : pour ne pas perdre le tracé du sentier, il faut impérativement contourner l'étang de Laurenti par la droite. Certains randonneurs malheureux, qui ont contourné le lac par le côté opposé, ont suivi une vague sente longeant le fond de la vallée, la seule trace de chemin visible lorsqu'on arrive de ce côté. Or, celle-ci ne conduit point au Col de Laurenti, mais à la Porteille de Llaurenti, d'où il est certes possible de rejoindre le Roc Blanc, mais au prix d'un très long, pénible et complexe parcours d'obstacles... J'en sais quelque-chose (mais ça, c'est une autre histoire).

Si vous commettez la même erreur de repérage, les gens connaissant bien le coin vous diront sans doute qu'à la côte 2100 m, au carrefour des sentes, en optant pour celle de droite, on peut remonter direction Nord, pour rejoindre ensuite la crête et pouvoir se "rattraper". 

Depuis le bâtiment du refuge, suivre la piste sur une centaine de mètres. Après le pont du ruisseau de Laurenti, repérer le départ d'un chemin, balisé en jaune et rouge et bien visible à gauche. Son large tracé incrusté de cailloux nous conduit à travers la forêt jusqu'à la cabane de Counc (37 min, 1857 m, petite, ouverte, cheminée, table, bancs). Après une nouvelle montée, la pente s'assagit un court instant et on aperçoit la pyramide du Roc Blanc. Quelques minutes plus tard, on foule les berges de l'étang de Laurenti (55 min, 1936m). Après avoir contourné l'étang par la droite, le chemin entame immédiatement sa longe et régulière montée vers le Sud-Ouest. Il traverse un pré situé très au-dessus du ruisseau, affronte un pierrier, et se poursuit en diagonale ascendante sur le flanc de la montagne, sous la crête située entre le Pic des Joucarets et le Roc Blanc. Après être passé au-dessus d'un petit lac (à sec en octobre 2017, 1h55, 2251m), le chemin    s'élève vers le col de Laurenti visible au NO. Au col (2h25, 2402m), il suffit de remonter une sente très raide, à droite, pour atteindre, sans difficultés particulières, le sommet du Roc Blanc (2h45, 2542m). L'espace sommital constitue en fait une espèce de longue et étroite crête hérissée de cailloux sur la totalité de sa superficie, ce qui rend son exploration assez malaisée. Perchés en équilibre précaire entre les blocs de pierres, vous pourrez y admirer un panorama très vaste, allant du Madres au Carlit, et en passant par une multitude de pics de la Haute-Ariège. 

Plusieurs variantes et retours en boucles sont possibles. Les descriptions de la plupart de ces itinéraires sont disponibles sur internet. Je dirais, pour ma part, que, malgré ses faux airs d'une "montagne à vaches", le Donezan est une contrée pyrénéenne sauvage et pas toujours facile à explorer lorsqu'on méconnaît le terrain. Une erreur de repérage arrive vite et les rattrapages coûtent du temps et de l'énergie. Et si vous vous avez lu la plupart de mes articles précédents, vous avez pu vous rendre compte que je n'ai pas l'habitude de pêcher par excès de prudence. Tout cela - pour dire qu'en cas de moindre doute, il est plus sage de revenir par le même itinéraire (+2h10 depuis le sommet), d'autant plus que, de cette façon on peut admirer à nouveau le magnifique étang de Laurenti.

Refuge forestier (1610m) : rdc - table avec bancs, cheminée, r+1 - couchages pour 7 personnes maximum. 

Cabane de Counc, 1857m : confort spartiate, aucun espace de couchage, cheminée, table, bancs. Repère : située dans une petite clairière, 35-40 min après le départ, en face de trois pins morts.