TROIS SOMMETS FACILES SUR LES CONTREFORTS DES PYRÉNÉES ARIÉGEOISES.

PRÉSENTATION 

Aux premiers beaux jours du printemps ou à l'occasion du dernier week-end d'automne avant que la pluie, le froid ou la neige ne compromettent pour un temps indéterminé tout projet d'une brève escapade montagnarde, il existe un vaste choix de petits parcours savoureux et sympathiques, aux points de départ proches et aux durées très peu chronophages. Il suffit d'avoir quelques idées précises sous la main. En voici quelques-unes.

Avertissement : Les présents articles ne sont que de simples reportages descriptifs, dont l'objectif est la narration d'une expérience personnelle, ponctuée de quelques conseils et précisions pouvant être utiles. Dans ce contexte, aucun d'entre eux ne peut, en aucun cas, constituer un guide complet et infaillible. Les auteurs se déchargent par conséquent de toute responsabilité consécutive aux accidents ou incidents en tout genre pouvant éventuellement survenir suite à une mauvaise interprétation des indications textuelles, du manque de préparation physique ou logistique, d'erreur ou d'imprudence.

CAP DU CARMIL (1616 m)

Un beau belvédère, facilement accessible depuis le Col des Marrous et offrant un vaste panorama sur les montagnes du Couserans et de la Haute-Ariège, le Cap du Carmil se gagne presque sans difficultés, en une quinzaine de kilomètres (4h30) aller-retour, en contrepartie d'un dénivelé positif modeste d'un peu plus de 600 m.

De nombreux topos très détaillés étant disponibles sur internet, nous nous contenterons de vous fournir les grandes lignes de l'itinéraire, tout en sachant parfaitement que ces indications, ainsi que la carte que vous aurez la sagesse de prévoir à votre disposition, fourniront vraisemblablement des renseignements suffisants pour guider efficacement la plupart d'entre vous (en prenant cependant en compte les réserves rédigées dans l'Avertissement dont vous avez fait connaissance dans la partie Présentation).

L'itinéraire démarre du Col des Marrous par le sentier du Tour de la Barguillère, traverse une forêt, rejoint le Col de la Serre, puis le Col d'Uscla. Nous remontons un large sentier rejoignant le flanc du Pic des Jouels, puis la crête. Une longue remontée de celle-ci nous hisse au sommet du Cap du Carmil (2h30, 1616 m).

Pour la descente, il est parfaitement envisageable d'inventer un circuit facile. Les plus sages descendront par le même itinéraire.

P.S. : L'ascension de ce sommet peut démarrer également au Col du Port (1252 m). L'orientation est facile. Il faut d'abord rejoindre le col sur la crête située au nord du Col, puis suivre le fil de la crête à gauche (ouest). Résumé : environ 11 km et 3h30 aller-retour, environ 500 m de dénivelé positif en prenant en compte les oscillations du terrain).

ROCHER DU BATAIL (1715 m)

Une ascension plutôt intéressante, malgré sa relative simplicité.

Les vues sont à couper le souffle, la progression- toujours très évidente, et les marcheurs endurcis n'auront même pas le temps de sentir la fatigue.

Il en existe plusieurs itinéraires. En voici deux parmi les plus aisés.

1. Du Col du Port :

Derrière l'auberge, on trouve un sentier filant plein nord et visant un large col sur la crête. Il s'agit du Col Blanc (1542 m, 50 min). De là, on s'oriente plein Est, pour gagner progressivement de la hauteur et gravir successivement trois éminences : le Pech de Therme, 1668 m, le Sarrat de la Pélade, 1701 m, et enfin - le Rocher du Batail, 1715 m.

Au total, compter environ 4h15 et 11 km aller-retour, avec 760 m de dénivelé positif à la clé.

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2. Depuis la piste au-dessus du Prat d'Albis.

Depuis le Pla des Peyres, 1389 m, accessible par une piste carrossable assez malaisée et étroite,  depuis le Prat d'Albis, suivre le large sentier en direction de la crête du Touron. Au Col du Bout du Touron, 1458 m, poursuivre à droite, vers l'ouest, visant la partie la plus élevée de la longue crête herbeuse.

Compter environ 1h45 pour atteindre le Rocher du Batail.

PIC D'ESTIBAT (1656 m)

Nous vous présentons un autre grand classique des ascensions toute saison : le Pic d'Estibat, un très bel observatoire, rapidement et facilement accessible depuis le Col du Port (1252 m).

Son sommet garantit, par beau temps, des vues sublimes sur le Pic de la Journalade, le Cap de la Dosse, le Pic des Trois Seigneurs, les Bassiès, et plusieurs massifs du Couserans,  dont celui du Valier.

La montée est plutôt intuitive, mais sans équivoque possible. Du parking du Col, on suit directement les passages escaladant la crête où, à défaut, le sentier, puis - les embranchements déviant du sentier principal vers la droite.  Au terme de 50 minutes de grimpette assez sportive, on atteint le sommet.

Pour le retour, il est possible d'envisager l'option suivante :

Partez à gauche, toujours sur les hauteurs, en direction de la crête filant plein sud, celle qui culmine par le Pic de la Journalade. Peu avant d'atteindre l'épaule septentrionale de celle-ci, déviez vers la gauche, pour descendre le flanc nord (traces de sentier), sans jamais dévier vers la cabane visible au NE de notre position, jusqu'au lit du ruisseau qui balafre le fond de la cuvette.

Traverser le ruisseau et emprunter le chemin bien marqué visible du côté opposé. Suivre ce chemin jusqu'à un carrefour des sentiers. Ignorer le sentier remontant les pentes droit devant. Poursuivre par celui qui dévie légèrement à droite. 

La suite du parcours est assez évidente. On retrouvera le parking du départ sans trop de difficultés d'orientation (1h40 depuis le début, 50 min depuis le sommet).

Hors période d'enneigement, le parcours, qu'il sagisse d'un aller-retour par le même itinéraire ou d'un circuit en boucle, totalise 405 m de dénivelé positif et environ 7 kilomètres en termes de distance.

En raquettes : L'aller et le retour s'effectuent directement par la crête. La neige rendant souvent les ascensions un peu plus ardues, prévoyez alors au moins 2h15 pour la totalité du parcours.