MONTCALM (3077m) et PICA D'ESTATS (3143m)

Qu'importe le toit du monde, ou même celui, trop fréquenté, des Pyrénées, lorsque celui de ma "terre promise", la Pica d'Estats, le sommet le plus haut de l'Ariège, est si proche?! Mais avant de gravir les pentes finales, comment résister à la tentation de passer la nuit sur le vaste espace sommital du Montcalm, pour y savourer le spectacle extatique et miraculeux du lever du soleil au-dessus de mes montagnes.

Accès : Tarascon s/Ariège - Vicdessos - Marc - lieu-dit Lartigue (fin de la route). Panneau : Refuge du Pinet. Suivre le sentier.

Dénivelé : 2000 m au total. Difficulté : AD. Horaires : 6h pour le Montcalm. +40 min de plus pour la Pica d'Estats. + 4h15 pour le retour. 

Le départ du sentier est bien indiqué à partir du parking de Lartigue. Le chemin s'élève d'abord à travers la forêt. La montée est longue et rude. Je laisse enfin derrière moi l'ombre de la forêt et un orri (fermé). La pente se raidit. La muraille blanche du Massif de Bassiès domine les vastes étendues herbeuses que j'arpente sous un soleil de plomb. 

Au bout de 2h40, j'atteins le refuge du Pinet, juché au-dessus d'un laquet. Une pause café et une cigarette plus tard, je retrouve le courage de poursuivre ma route. Rapidement, j'arrive au bord de l'Étang de Montcalm, mais à partir de cette étape mon rythme de marché se ralentit. Le sentier progresse au milieu d'un décor minéral et la montée semble interminable. 

6h : Je suis au sommet du Montcalm (3077m). La clarté du jour cède place à la pénombre du soir et un froid de plus en plus glacial succède à la chaleur de l'après-midi. 

Le lendemain matin, avant l'aube, je sors la tête de ma tente pour admirer le magnifique lever du soleil. Il me faut ensuite descendre vers un vaste col pour remonter jusqu'à la Pica d'Estats (3143 m, 40 min depuis le sommet du Montcalm).

Après un tour d'horizon mémorable, j'entame la descente en compagnie d'un groupe de randonneurs catalans. La bonne humeur de mes compagnons de route, la baignade dans l'étang du Pinet et un repas pris en commun dans le refuge agrémentent le chemin du retour, qui est une variante passant par l'Etang Sourd.